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POÉSIES
FABLE LXXIX.
Dou Leu et d’un Vileins[1].
Un Leus vint à une rivière,
Mès il ne sot en q’el manière
Outre l’aive péust passer[2].
Un Vilein vit illuec ester
En un batel : si l’apela,
Q’oultre le past mult li preia[3].
Li Vileins dist que nun fereit
Se bun loier de lui n’aveit[4] ;
Geo l’ostrei bien, ce dist li Leus[5],
- ↑ C’est le sujet du XXe. conte du Castoiement, Le Vilain
et l’Oiselet, man. n° 1830, fo 10 ; vo col. 1, fonds de Saint-Germain,
du lai de l’Oiselet, man. nos 7218, 7615, M
fo 42, ro col. 1, N. 2, fonds de l’église de Paris ; imprimé
dans la nouvelle édition de Barbazan, tom. II, p. 140 et
tom. III, p. 114.
Le Grand d’Aussy, tom. III, p. 113 et tom. IV, p. 238.
- ↑ Il pourroit traverser l’eau.
- ↑ Il le pria de le passer de l’autre côté de la rivière.
- ↑ S’il n’en avoit une bonne récompense.
- ↑ Je le veux bien, je vous l’accorde.