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POÉSIES

FABLE LXXI.

Dou Vileinz qui aveit uns Cheval.
alias
Dou vendeor è del’ achepteur d’uns Keval au dire
d’uns Hons borgne
[1].

Dun Vassal vus recunte ci
Ki un Ceval aveit nurri.
Tant l’ot gardé que le vout vendre ;
Deniers en volt aveir è prendre,
Pur vingt souz, ce dit, le dunra.
Un sien Veisin le bargeigna[2]
Maiz n’en waut mie tant duner ;
Au merchié le cuvient mener.

  1. La Fontaine, lib. VIII, fab. 19, L’avantage de la Science.

    Phædr., lib. IV, fab. 22. Naufragium Simonidis.

    Le Grand d’Aussy (tom. IV, p. 161, in-8o) prétend que cette fable est l’imitation d’un fabliau plus ancien ; il en donne même l’extrait (tom. III, p. 139), mais sans citer aucune preuve de ce qu’il avance.

  2. Marchanda.