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DE MARIE DE FRANCE.
Dist qu’au Soloil ira parler,
Sa Fille volra demander,
Pur ce que il esteit mult halz[1],
Et en esté poissanz è chalz[2] ;
Ne set ce dist en plus haucier,
Si requiert sa Fille à moillier[3].
Li Solax dist qu’il voist avant[4]
S’en truvera un plus poissant ;
La Nue qui l’aombre et cuevre[5],
Ne peut paroir qant soz lui œvre.
Li Musès à la Nue vint
E dist q’a si poissant le tint
Qe sa Fille vient demander.
Ele rueve à-tant aler[6],
- ↑ Très-élevé, altus pour altissimus.
- ↑ Chaud, calidus.
- ↑ Femme, mulier.
- ↑ Qu’il aille plus loin.
- ↑ La nuée qui l’ombrage et couvre, l’empêche de paroître quand elle est sous lui.
- ↑ La nuée l’invite à s’en aller sur le champ.
Variantes.
- ↑
La fille au plus haut ellément
Vorra li musès demander,
Au Souleil en ala parler.