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POÉSIES
FABLE LVIII.
Dou Corbel qi volt resanbler Poon[1].
D’un Corbeax cunte qui truva
Par un kemin ù il entra,
Plumes è pennes d’un Poon
Si esgarda tut environ,
Plus se tint vill que nul oisel[2] ;
Pur ce ke ne se vit si bel,
Tutes ses plumes araicha
K’une seule n’en i lessa.
Des pennes au Poon s’atorne
Trestut sun cors bien s’en aorne ;
Puis s’assanla od les Poons[3],
- ↑ La Fontaine, liv. IV, f. ix, le Geai paré des plumes du
Paon.
AEsop., fab. ci.
Phæd., lib. I, fab. iii, Graculus superbus et Pavo.
Anonym, Nilant., fab. xxvi.
- ↑ Il se tint pour l’oiseau le plus avili.
- ↑ Puis il fut se mettre en la compagnie des paons.
Variantes.
- ↑
Totes les pennes esracha.