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POÉSIES

FABLE LVII.

De l’Ostour et dou Roussegnol[1].

Ci nus racunte d’un Ostur[2],
Qui sor un fust se sist un jur
[a]U li Rossengnox ot sun nit,
E ses oiseax i ot nurri.
A sei le prist à apeler,
Si li cumanda à chanter.
Sire, feit-il, jeo ne porroie
Tant cum si près de moi vus voie,

  1. Cette fable a quelque ressemblance avec celle de la Fontaine, liv. IX, fab. xviii, le Milan et le Rossignol, qui est tirée d’Hesiod., oper. et dies, v. 201.

    AEsop., fab. iii.

    Phædr. append. Burm., fab. xviii.

    Romul. Nilant., lib. II, fab. xxviii.

    Anonym. Nilantius, fab. xxxix.

    Luscinia, Accipiter, et Auceps.

  2. Un épervier s’étoit perché sur un arbre où le rossignol avoit bâti son nid.
Variantes.
  1. Là où l’oursignols eust son nit.