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POÉSIES
Chascun cuvient garder sa kewe[1]
U il ira à male weuwe.
Li Chiers[2] li dist : or nus benduns,
De cele part nus estupuns
Q’il n’i puisse par là entrer ;
Dunc purruns plus séur aler.
Enssi l’unt fait communalment[3],
Bendez se sunt mult fermement.
Mais kant ce vint à l’asenblée,
Une Wespe s’est désseurée[4],
Si puint le Chirf par les costéz[5] ;
Et il sailli si effréez
Qu’il se mesmit vileinement
Et la bende desrunt è fent.
Ce dist li Lox qui esteit près
Seignur, pur Diex, ni estuns mès[6]
Mult pur nus est mésavenu
- ↑ Il est important de garantir sa queue, celui qui n’aura pas ce soin, deviendra l’objet de la risée commune.
- ↑ Le cerf.
- ↑ Communalment, d’un commun accord.
- ↑ Une guêpe s’est éloignée, séparée.
- ↑ Elle pique si fortement les côtés du cerf qu’il saute de frayeur, se salit vilainement et rompt les rangs.
- ↑ Ne restons pas davantage.