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NOTICE.

traduits dans cette langue par quelqu’un de ses disciples. Le nombre des fables composées par le philosophe du moyen âge s’élève à quatre-vingt-quinze, divisées en quatre livres[1]. En général, on y trouve des allusions souvent trop recherchées et peu heureuses ; « les acteurs des fables sont trop savants ; leurs discours sont des espèces de sermons, et on est étonné de voir les animaux citer les philosophes, l’histoire et plusieurs passages des livres saints. En général, il a trop peu d’action, et ce ne sont la plupart du temps que des discours où l’on sent trop l’auteur et la profession dont il étoit. Ces discours, au reste, placés ailleurs, seroient excellents et de plus, ces défauts ne s’étendent pas à toutes les fables, car il y en a plusieurs où toutes les convenances sont parfaitement bien observées. »

Au surplus, ces fables ont été publiées

  1. Le premier livre renferme vingt-sept fables, le second trente, le troisième vingt-sept, et le quatrième onze fables. Mais cet ordre n’est point suivi dans l’édition de la bibliothèque Royale ; elle paroît avoir été publiée de 1570 à 1575. Le premier livre renferme vingt-sept fables, non compris le prologue ; le second, qui n’est pas séparé du troisième, en contient trente, le troisième vingt-sept et le dernier onze.