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NOTICE.

saint Méthodius le 11 de mai, et celle de saint Cyrille le 14 février[1].

J’indique la collection des fables composées par saint Cyrille, parce que l’auteur a emprunté le sujet de plusieurs de ses apologues d’auteurs plus anciens ; cinq ou six fables sont imitées d’Ésope, et quelques-unes sembleroient avoir une origine arabe ou persanne. Il paroîtroit même que notre roman du Renard[2] auroit une source semblable, et on voit des vestiges de ce roman, si souvent traduit, dans plusieurs fables de saint Cyrille.

M, Adry observe justement que le tour de phrase de ces apologues suffit pour prouver qu’ils étoient originairement écrits en grec. Peut-être saint Cyrille les traduisit-il lui-même en sclavon, ou bien ils furent

  1. Le martyrologue romain leur attribue plusieurs miracles. Dans la ville de Boleslaw, on a élevé une église sous le vocable de saint Cyrille et de saint Méthodius, apôtres des Sclavons ; enfin une partie de leurs reliques fut transportée à Brunn en Moravie.
  2. Glossaire de la langue romane, tom. ii, p. 768.

    Notice des manuscrits, tom. V, p. 294.

    Catalogue de la Vallière, tom. i, p. 55, et tom. ii, n° 2736, 2717 et 2718.

    Le Grand d’Aussy, Fabliaux, in-8o, tom. ier, page 383—398.