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DE MARIE DE FRANCE.

FABLE XXV.

Dou Vilain qui prieit tant soulement pur sa mainie.
alias
De la Proière as Vileinz[1].

Uns Vileins ala au Munstier[2]
Suventes feiz pur Diex preier.
A Dieu requist qu’il li aidast
E que sa fame cunseillast,
E ses anfanz è nului plus ;
Ceste proière aveit en us[3]
[a]Suvent le dist à si hault cri[4]

  1. Le Grand d’Aussy, Fabliaux, in-8o tom. IV, p. 247.
  2. Église, paroisse, monastère, monasterium.
  3. Cette prière avoit en usage, en coutume, usus.
  4. Il la répétoit si souvent et à si haute voix.
Variantes.
  1. Sovent disoit à si halt cri
    C’un autre home bien l’entendi ;
    Donc li respont hastivement.