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LAI DE L’ÉPINE.[1]


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Bien des gens regardent les Lais comme des Fables. Je ne partage nullement cette opinion ; car toutes ces anciennes aventures que j’ai diversement rapportées, je ne les ai jamais écrites sans autorités. Les originaux sont déposés à Carlion, dans le monastère de Saint-Aaron[2] ; d’ailleurs, ces histoires sont connues dans la Bretagne où elles ont été chantées, et en bien d’autres lieux encore. Et puisque ma mémoire me rappelle un nouveau sujet, je veux vous faire connaître, d’après l’histoire, une avanture relative à deux jeunes enfants, qui est peu connue.

En Bretagne fut jadis un damoisel brave,

  1. Ms. Biblioth. Royale, no 7595, fo 481. vo col. I. Ce Lai a été traduit par Le Grand d’Anssy, Fabliaux, in-8o, t. III. p. 244. Voy. ci-dessus, p. 40, note 4.
  2. Voyez ci-dessus, p. 306 et 309.