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SUR LE LAIS.

la plus grande partie des personnages sont armoricains ; le lieu de la scène est toujours dans la petite ou dans la Grande-Bretagne.

L’île de Sein ou de Saine, séjour des Fées gauloises[1] ; la forêt de Brecheliant ou de Broceliande, près Quintin, qui renfermoit le tombeau de l’enchanteur Merlin[2] ; la fontaine de Barenton et le Perron merveilleux, étoient placés dans l’Armorique[3].

  1. Pomponius Mela, lib. III, cap. VIII. Strabon, lib. IV. Le Grand d’Aussy, t. I, p. 79. Dans la Bretagne on trouve encore la roche aux fées, la grotte aux fées, le val des fées, la fontaine des fées, le trou des fées etc. Voyez M. de Penhouet, Recherches hist. sur la Bretagne, première partie, p. 63. Noual de la Houssaye, Dissertation dans les mémoires de l’Académie celtique, no XV, t. V, p. 371 et 396. De Cambry, Monuments celtiques, etc.
  2. Le Grand d’Aussy, loc. cit., t. I, p. 9 et 107.
  3. Guillelm. Britonis, lib. VI, apud Du Chesne, t. V.

    En Bretaigne ce treuve-on
    Une Fontaine et un Perron,
    Quant on gete l’iaue dessus,
    Si vente et toune et repluet jus.

    L’Image du monde, ms. no 7989 ², fo 143, vo col. 1, et N. no 5, fo 72, ro col. 2, fonds de l’église de Paris.

    Voyez encore Huon de Mery, Tournoiement d’Antecrit, ms. fonds de l’église de Paris, N, no 5, fo 213, ro col. 2—214, vo col. 2.