Page:Marie de France - Poésies, éd. Roquefort, I, 1820.djvu/20

Cette page a été validée par deux contributeurs.
4
NOTICE

sujets armoricains auxquels il avoit concédé des fiefs de chevalier dans ce comté, s’y étoient établis, et Marie pourroit avoir appartenu à l’une de ces familles ; elle étoit d’ailleurs très-versée dans la littérature bretonne, et j’aurai l’occasion de faire remarquer qu’elle a emprunté les sujets qu’elle a traités aux écrivains de la Basse-Bretagne.

Il est possible aussi que ce soit en Angleterre que Marie ait acquis ses connoissances dans les langues armoricaine et angloise. Elle étoit également versée dans la littérature latine, et sentoit quels avantages elle pourroit retirer de cette littérature appliquée aux autres langues. C’est sans doute ce qui lui avoit donné cette vivacité, cette finesse de tact et de discernement, ce style élevé et soutenu que l’on remarque dans ses ouvrages. Marie prévient qu’elle employa plusieurs années pour y parvenir : et, ce-

    branches des familles d’Auray, du Boterel, de Chasteaubriant, de Guyon, de Maillé, de Montbourcher, de Montgommery, de Rohan, de Tintiniac, etc. On y remarque aussi une branche de la famille des Montmorency ; c’est peut-être la souche des Montmorency-Morès établie en Irlande.