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-60- NOTICE DU MANUSCRIT B Le ms B (n° 837 B. N.) ne comprend que i8 couplets. Les 14 premiers lui sont communs avec le ms A, sauf quelques variantes que nous avons signalées. Sur ces 14 couplets, les 10 premiers sont disposés dans le même ordre dans les deux manuscrits; le Il de B correspond au i 2e de A, le 12e de B au 15e de A le i3’etlei4% au 14’ et au i7"de A. Les couplets 16, 17 et 18, lui sont communs avec C. Quant au 15% il est le seul qui soit spécial à B, et il en fait l’originalité Nous le marquons d’un astérisque. Notons que les 4 couplets qu’il présente en dehors de A n’ont pas la comparaison satirique du 4" vers. Quoique le ms B ne renferme aucun des 11 couplets spéciaux au ms A. et qui sont si intéressants dans l’ensemble, on ne peut nier qu’il ait avec A des rapports de parenté mais ils offrent cette différence remarquable, que A est franchement picard, tandis que B ne l’est à peu près pas du tout, et accuse un scribe parisien assez fidèle à l’orthographe et à la prononciation de l’Ile-de-France, mais cependant transcrivant un texte picard. A son tour, le ms B offre des traits frappants de ressemblance avec le ms C. qui est cependant postérieur d’un siècle environ, et qui se présente beaucoup plus complet, avec des parties qui lui appartiennent en propre, et de plus, avec le couplet qui porte la signature de Jehan Durpain, et qui termine également les mss B et C. Le ms B doit être considéré comme appartenant à la deuxième partie du XIV siècle. La rédaction qu’il nous donne paraît à peu près de même date que celle du ms D, et dans plusieurs couplets elle est exactement semblable. Mais, en somme, ilestbien difficile d’établir entre ces quatremss, renfermant des matériaux si incomplets et si divers, une classification rigoureuse. Ce n’est du reste pas notre tâche. Nous avons