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LES

FORÇATS DU MARIAGE




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Le 21 avril 1860, le comte Robert de Luz, l’un de ces oisifs fastueux qu’on appelle les rois de la mode, annonçait ainsi à son ami Pierre Fromont une nouvelle qui faisait scandale dans le monde du high life :

« Mon cher ami,

Avant de lire cette lettre, mets-toi en parfait équilibre, cale ta chaise et cramponne-toi à tout ce qui peut te soutenir. Es-tu solide ? — Oui. — Gare le choc ! Eh bien ! je me marie !…

Allons ! remets-toi… Le coup a été rude, hein ? Ton pauvre Robert !… Que veux-tu ! Il y a comme cela dans la vie des naufrages inattendus, des