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préface

Quel plus grand malheur pour un être constant que d’avoir donné sa foi et son cœur, que de se trouver uni éternellement à un être qui ne répond pas, qui ne peut répondre à son affection et qui poursuit incessamment d’autres amours ?

À quelle extrémité le désespoir poussera-t-il les victimes enchaînées dans cette cage de fer du mariage ? N’entendez-vous pas ces cris étouffés de colère qui s’élèvent contre le nœud conjugal ; et songez-vous que vous n’avez laissé qu’un seul moyen de le rompre, la mort ?

Voilà ce que ce livre a pour but de démontrer par l’histoire et l’observation des faits de chaque jour. En faveur du but, le lecteur excusera le réalisme forcé de certains caractères et de certains tableaux.

m. l. gagneur.