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les forçats du mariage

gré cet attrait voluptueux qui captive les vieillards.

De temps à autre, l’égrillard Démosthènes poussait le coude de Robert ; et joignant sur ses lèvres le bout de ses doigts, faisant le geste d’envoyer un baiser :

— Ravissante, adorable, une merveille, murmurait-il à l’oreille de son gendre.

Pendant le dernier entracte, Robert sortit avec lui dans le couloir.

— Je vais, lui dit-il, vous procurer une occasion d’être infiniment agréable à cette charmante femme. Vous savez le petit hôtel de la rue de Courcelles. Elle en a envie. Le mari ne s’en soucie guère, car il n’a pas immédiatement les fonds disponibles. Je leur ai fait espérer que vous avanceriez la somme.

— Diable ! 400,000 francs ! mais il faudrait être sûr que…

— Vous êtes sûr d’être remboursé, voilà tout. Madame Moriceau est une honnête femme, mon cher beau-père.

— Alors je ne vois pas pourquoi…

— Vous n’êtes donc pas l’homme chevaleresque, quasi-royal que je soupçonnais ?…

— 400,000 fr. ! Diable ! comme vous y allez, de la chevalerie à ce prix-là !

— De la chevalerie hypothéquée sur un immeuble qui en vaut au moins 500, 000.

— Quelle est la fortune de ce M. Moriceau ?