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sante… ou tout simplement un cri de douleur… Toujours le piaffement convenu de la « gloire » la stérile : « Ô morts, je vous envie » et jamais un élan dévoué, une ardeur efficace… Ah ! combats pour combats… Ils furent nos défenseurs, changeons les rôles… À nous de porter les armes, à nous de mourir pour eux… Vous irez peut-être encore sur le champ de bataille, ô soldats de l’Europe, mais ce sera en passant sur nos corps étendus…

Jean, après un temps où a passé comme un frisson des guerres futures.

Ça, n’y comptez pas trop, lady Mabel. La paix, ce n’est pas l’affaire de tout le monde, comme la vôtre. Chacun a son métier, ses habitudes, on y revient comme devant… Il n’y a pas une marotte qui ne l’emportera dans l’effort réel et quotidien.

Peltier

Vous vous heurterez à l’indifférence générale.

Mabel, dans un demi-cri.

L’indifférence à cela ?

Jean

C’est parce que j’en suis persuadé que