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dans le flacon laveur A qui contient une solution de ce gaz dans laquelle on fait tomber goutte à goutte de l’acide sulfurique provenant du vase B. Le gaz lavé et desséché est envoyé dans une série de 5 tubes poreux T1, T2, T3, T4, T5, enfermés dans des enveloppes au travers desquelles on fait circuler un courant d’air filtré et séché qui entraîne le gaz diffusé. Celui-ci est absorbé dans le bain H3.

Le meilleur résultat semble avoir été obtenu en 1920 par Brocker, qui sépara 5 grammes de chlore de poids atomique 35,51, avec C = 8.000 ;


Fig. 32.


l’efficacité de l’opération était évaluée à 60 %. Les proportions des deux chlores dans ce mélange sont : 0,745 et 0,255 au lieu des valeurs normales 0,77 et 0,23. Ensuite Harkins et Hayes (96) ont obtenu, en 1921, avec l’appareil décrit ci-dessus, 9 gr. de chlore de poids atomique 35,498 et 90 gr. de poids atomique 35,494.

Effusion. L’effusion par des ouvertures en paroi mince a été utilisée par Bronsted et Hevesy pour la séparation des isotopes du mercure [96]. Ces auteurs utilisaient l’appareil représenté dans la fig. 32. Le mercure contenu dans une cornue était maintenu à la température de 105°. La vapeur qui s’échappait dans un espace vide d’air, se condensait en majeure partie dans le tube C refroidi dans la glace ; cette vapeur passait au contact d’une feuille de platine percée de mille trous de 0,15 mm. de diamètre ; les