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INTRODUCTION.

ce qu’ils faisaient avec un si grand bonheur, que j’en vis plusieurs verser des larmes d’attendrissement. Lorsque la revue fut terminée, l’Empereur s’approcha de l’Impératrice et lui demanda gracieusement et avec sollicitude comment elle avait trouvé la revue, et si l’excessive chaleur ne l’avait pas incommodée. L’Impératrice lui répondit d’un ton charmant qu’elle était enchantée de la revue, et qu’elle se portait à merveille. « Eh bien, dit alors l’Empereur, que grâces » en soient rendues à Dieu, puisque tout a été pour » > le mieux. »

67 Avant d’abandonner la cavalerie russe, je vais dire un mot sur une des institutions les plus utiles de l’armée. L’école des enfants de troupe a été instituée avec une sollicitude toute paternelle. Dans toute l’armée russe, on permet aux soldats de se marier, et le gouvernement leur vient en aide à la naissance de chaque enfant. La mère reçoit une nouvelle ration en plus qu’elle convertit en une nourriture appropriée aux besoins de l’enfant. Aussitôt que les garçons ont atteint l’âge de cinq ou six ans, ils sont admis à l’école. Elle est ordinairement commandée par un vieux général d’un mérite reconnu. Ces jeunes élèves ont une très-bonne nourriture et sont parfaitement vêtus ; les uniformes sont d’un drap des plus fins ; on les habitue dès leur plus tendre enfance à une très-grande propreté et à un très-grand soin de 5.