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INTRODUCTION.

autres à pied, supportaient la fatigue de la marche et la chaleur des uniformes par un soleil des plus ardents avec un courage prématuré. C’était vraiment bien intéressant de voir des enfants de six à huit ans réussir par des efforts inouïs à marcher au pas militaire avec la même régularité que les vieux soldats. Il semblait qu’ils avaient déjà le sentiment des devoirs qu’ils étaient appelés à remplir. Mais en arrivant auprès de l’Empereur qui les embrassa, leur emploi cessa, et nos jeunes guerriers en apercevant leurs mères redevinrent d’aimables, bons et joyeux enfants. La manière dont l’Empereur rendit les enfants aux grandes-duchesses leurs mères fut d’une gaieté charmante, qui se communiqua à toutes les personnes qui en furent témoins. A l’une il dit : Soyez heureuse, je vous rends votre moutard. » > « Autre moutard, s’écria-t-il en embrassant le se » > cond. » Au troisième : « Recevez votre mioche, » et au quatrième : « Reprenez votre puce travailleuse. » Cette revue présentait une véritable scène de famille. L’Empereur remérciait chaque général qui marchait à la tête de son régiment, en le félicitant avec une extrême bienveillance sur tout ce qu’il avait remarqué de bien, bonne tenue, ensemble, exécution des manœuvres avec précision, etc., et comme signe de satisfaction de l’Empereur, les généraux avaient l’insigne honneur de lui baiser le bras droit, (6