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INTRODUCTION.

mes les plus illustres, touchant au sommet des grandeurs et les plus éminemment distingués par leurs profondes connaissances, et eût été accueillie avec empressement, car elle était généralement demandée. En résumé, on peut dire avec justesse, dans cette circonstance, que quelquefois les petites causes produisent de grands effets.

57 Avant de parler de la France, j’éprouve le vif désir de reporter encore une fois mes souvenirs sur la Russie. Si je pouvais emprunter pour un instant la plume habile d’Alexandre Dumas, je raconterais sur cet intéressant pays une foule d’anecdotes très-curieuses et qui pourraient donner à mes lecteurs quelques notions sur les mœurs de cette grande et belle nation ; mais comme mon faible talent ne pourrait être à la hauteur de ces récits, je me contenterai de raconter simplement quelques faits qui se rattachent particulièrement à l’équitation. En Russie, le bon goût pour le cheval est développé au suprême degré ; on ne l’achète pas précisément pour le service qu’il peut rendre, et on ne l’expose pas, en le vendant par un regrettable intérêt, à passer de l’équipage du seigneur aux voitures de remise, ensuite aux fiacres, et à finir par le vil emploi de traîner une ignoble charrette, jusqu’à ce qu’une affreuse misère vienne terminer prématurément sa malheureuse existence ; j’ai dit plus haut