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INTRODUCTION.

la conduite du chef exerce une si grande influence sur tout le personnel, que si je peux me permettre une comparaison, je dirai que l’école est comme un miroir dans lequel se reflètent les bonnes ou mauvaises qualités du chef. La grande énergie et les hautes capacités que j’ai rencontrées chez le général Lanskoy et chez d’autres chefs de différentes écoles où je fus appelée pour la mise en application de ma méthode’, expliquent le succès que j’y obtins et démontrent la vérité de cette assertion. Dans une circonstance semblable, je fus à même d’apprécier les résultats qui furent la suite de l’incapacité et de la faiblesse du chef. Il y eut un homme de lucre qui, trouvant une invention bonne, ne crut rien faire de mieux que de la dénigrer par tous les moyens pour s’en emparer plus sûrement ; un ambitieux convoitant la place d’un autre, qui, inspiré par un mauvais génie, n’imagina rien de plus adroit que de faire de cet homme un instrument qu’il jetàt en travers afin qu’une fois brisé la place restât libre ; un troisième, qui ayant peur que ses intérêts ne fussent compromis, fit tous ses efforts pour les sauvegarder, quoique ses appréhensions ne fussent pas fondées. Ces trois faibles causes réunies parvinrent à arrêter momentanément l’essor d’une invention, qui avait obtenu, dans tous les pays de l’Europe où elle avait été produite, les suffrages unanimes de tous les hom-