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INTRODUCTION.

côté je pouvais être parfaitement sûre et compter sur eux comme sur un seul homme ; en effet, ils tinrent parole. Depuis je fus malheureusement à même d’apprécier toute l’importance de loyaux cavaliers, car sans une intègre probité de leur part, quelle que soit la puissance de ma méthode, elle ne peut produire tous ses effets. Ce qui fit dire à un général français en parlant de cela : « Quoique l’invention soit très-bonne, il faudrait, madame, pour que le suc>> 55

>> cès fût toujours certain, inventer un surfaix-cava » lier qui produisît le même effet sur le mauvais vou>> loir de certains hommes, que celui que vous avez >> inventé produit sur les chevaux. » Cette réflexion, quoique vraie, n’est juste cependant que jusqu’à un certain point, car dans tous les établissements militaires commandés par un chef, le mauvais vouloir des subordonnés ne provient jamais que de l’incapacité de celui qui commande. Si le chef n’a pas assez d’énergie pour faire exécuter avec respect les ordres qu’il est chargé de transmettre, il est certain chacun exécutera l’ordre avec l’idée de que

ne faire que ce qu’il croira utile à ses intérêts, idée incompatible avec le progrès, car pour qu’il marche librement, il faut que chacun fasse au besoin dans de certaines limites abnégation de ses idées et de ses intérêts. J’ai été à même de me convaincre dans toutes les écoles de cavalerie où je fus admise, que