Page:Marie - Dressage par le surfaix-cavalier des chevaux de cavalerie, d'attelage et de course en six et douze leçons, 1858.pdf/64

Cette page n’a pas encore été corrigée
52
INTRODUCTION.

eut l’extrême bienveillance de prendre le commandement de mes cavaliers. Ce général de division commanda les exercices avec une habileté et un tact tellement remarquables, que depuis, dans de semblables circonstances, je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui pût lui être comparé. Aussi tout alla parfaitement, et j’obtins un éclatant succès. Les chevaux et les cavaliers avaient un brillant et une élégance qui frappèrent l’Empereur à un tel point qu’il le fit remarquer au général ; il exprima hautement son admiration et me remercia dans les termes les plus flatteurs et les plus bienveillants, et me dit à la fin : Madame, je n’oublierai jamais tout ce que (C

» vous avez fait pour ma cavalerie. » Ces faits eurent lieu en présence du grand-duc héritier, d’un brillant état-major, des aides de camp de Sa Majesté et de tous les écuyers de l’armée. L’Empereur, en parlant des résultats que j’avais obtenus, me dit qu’il ne comprenait pas comment j’avais pu y parvenir. Je lui répondis que si j’avais réussi c’était grâce à la loyauté des cavaliers et à leur bon vouloir.

La veille je demandai à mes cavaliers comment ils trouvaient que leurs chevaux allaient. Ils me répondirent qu’ils étaient dressés de manière que s’il y en avait un qui fit une faute, elle ne pourrait provenir que de la déloyauté du cavalier, et que de ce