examina tout minutieusement pendant un mois sans se prononcer, puis il fit lui-même l’application de ma méthode sur ses chevaux ; lorsqu’il fut convaincu par les résultats qu’il obtint de l’amélioration qu’elle renfermait, il donna franchement son opinion en sa faveur et lui accorda un ferme appui. Le général travaillait souvent avec moi, et nous discutions régulièrement tous les jours, en ne cédant jamais qu’à l’évidence ; lorsqu’il avait reconnu que j’avais raison, il s’avouait vaincu de la meilleure grâce du monde ; et ce qui lui plaisait le plus dans mon caractère, c’était de voir que je poussais le courage de mes opinions jusqu’à ne pas lui faire la plus légère concession, tout en sachant que la réussite de mon affaire dépendait entièrement de lui. Ceci prouve combien il avait de grandeur d’âme. Ma méthode obtint un grand succès, et un grand nombre de généraux commandant les magnifiques régiments de la garde m’envoyèrent des officiers en députation, et vinrent eux-mêmes pour me prier de solliciter, auprès de l’Empereur, un ordre qui m’envoyât dans leur régiment, pour y faire l’application de ma méthode.
Lorsque ma mission fut terminée à l’école-modèle, Sa Majesté l’empereur Nicolas passa lui-même la revue de mes jeunes chevaux au manége des écuyers à Saint-Pétersbourg. Son Excellence le général Lanskoy
