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INTRODUCTION.

que personne ne pourrait réussir parce que le cheval avait une maladie de la colonne vertébrale ; il fut offert pour trente roubles, mais personne ne voulut l’acheter. L’officier, pour s’en débarrasser, l’aurait volontiers donné pour rien. Il me fit voir l’animal, et je lui dis qu’après douze leçons par le surfaixcavalier il en obtiendrait un bon prix. A l’expiration du temps que j’avais fixé le cheval était parfaitement dressé et il n’essayait même plus de se défendre. L’officier le monta lui-même et fut bien étonné du changement qui s’était opéré chez le cheval. Quelques jours après il le vendit à un officier trois cent cinquante roubles.

L’empereur Nicolas donna l’ordre qu’il me fût confié deux de ses chevaux, dont l’un était rétif et l’autre n’avait jamais voulu se laisser monter. J’entrepris de les dresser, et à la onzième leçon, Son Excellence le comte Apraxime, grand écuyer, vint au manége pour les voir. Je les fis monter par un simple soldat qui leur fit exécuter tout le travail de manége. Le comte admira beaucoup les résultats surprenants que j’avais obtenus, et partit convaincu de l’excellence de ma méthode, dont il fut dès lors un des plus chauds partisans. J’écrivis pour demander à Sa Majesté l’Empereur de m’accorder l’insigne faveur de faire monter mes chevaux à la douzième leçon en son auguste pré-