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INTRODUCTION.

>> sorts ; toujours est-il que, comme c’est elle qui re27 çoit

le choc et donne l’élan, ses effets dans l’un ou >> l’autre cas restent impuissants, et rendent par suite » > le mouvement irrégulier. » En admettant une opinion diamétralement opposée, on sera dans le vrai ; car chez le cheval la difficulté pour trotter provient toujours de l’avant-main. Il suffit, pour être convaincu de cette vérité, d’examiner la conformation des beaux trotteurs allemands ; ils sont en général très-faibles de l’arrière-main, et possèdent une très-grande puissance dans l’avantmain. Lorsque les forces de l’avant-main priment celles de l’arrière-main, le cheval n’en trotte que mieux. Cela est si vrai, qu’on voit souvent des chevaux ayant l’arrière-main et les reins mauvais avoir un trot admirable.

Comment peut-on dire qu’au trot c’est l’arrièremain qui reçoit le choc et donne l’élan ? tandis qu’au contraire c’est l’avant-main qui donne l’élan ; et quant au choc, il n’existe pas ; car c’est de toutes les allures celle qui comporte la plus juste répartition des forces de l’animal. La difficulté du trot provient en général des épaules droites, de la faiblesse ou de la roideur des membres antérieurs, et lorsqu’un cheval est complétement usé de devant, il cherchera toujours à prendre le galop.