Page:Marie - Dressage par le surfaix-cavalier des chevaux de cavalerie, d'attelage et de course en six et douze leçons, 1858.pdf/36

Cette page n’a pas encore été corrigée
24
INTRODUCTION.

mauvais pour le cheval et dangereux pour le cavalier. Dans un manége où il y a de nombreux cavaliers, il peut arriver que le cheval, en reculant au moment où on ne s’y attend pas, blesse grièvement le cavalier qui se trouve derrière lui. Lorsque le cheval obéira à l’action du bridon, il » cédera bien plus promptement à celle de la bride, » dont l’effet est plus puissant. » L’effet du bridon étant beaucoup plus doux que celui du mors, c’est le résultat contraire qui a lieu chez presque tous les chevaux. Si on leur donne le temps de bien s’habituer au bridon, ils se défendront toutes les fois qu’ils auront un mors ; ce changement produira exactement le même effet que si on mettait un mors très-sévère à un cheval qui a l’habitude d’en avoir un très-doux. On serait certain de le faire défendre.

INTRODUCTION. 32

(C « Comment a-t-on pu croire qu’une ou deux lignes » de chair de plus ou de moins faisaient céder à la plus légère impulsion de la main, ou faisaient emporter le cheval ? » >

33 En ne reconnaissant pas qu’une mauvaise conformation des barres occasionne une plus grande sensibilité dans la bouche du cheval, ou peut la rendre plus froide, c’est fournir une preuve incontestable que les chevaux dressés d’après cette méthode ne donnent jamais franchement dans la main, mais qu’ils