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INTRODUCTION.

qu’un cheval est dans de telles conditions, il sautera avec plaisir toutes les fois qu’on le lui demandera. Cet exercice comporte le déplacement continuel du centre de gravité ; chaque fois que le cheval détache la ruade et la pointe, son centre de gravité se trouve instantanément déplacé ; effets qui sont exactement les mêmes que lorsque le cheval se défend ; seulement, dans le premier cas, il le fait avec plaisir et obéissance, tandis que dans le dernier cas, il le fait avec colère. Il est donc impossible d’admettre qu’une bonne conformation, qui facilite les mouvements lorsqu’ils sont demandés, soit un obstacle invincible dans le cas contraire. C’est exactement comme si on prétendait, que parce qu’un homme est bien fait, il faudrait qu’il fit des efforts surnaturels pour se mettre en colère et se battre. 24

« On a beaucoup parlé du rassembler, comme on >> a parlé de Dieu et de tous les mystères impénétra>> bles à la perception humaine. » > Comment a-t-on pu émettre une semblable opinion ? En commençant par Xénophon, il est facile de se convaincre, en lisant tous les auteurs, que de tout temps on a assoupli, rassemblé et mis le cheval dans la main, et la meilleure preuve, c’est qu’on lui faisait exécuter tous les mêmes exercices qu’aujourd’hui, ce qui eût été moralement et physiquement impossible sans la mise en main, l’assouplissement •