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INTRODUCTION.

bons procédés. Il est dans les chevaux comme dans les hommes quelques mauvaises natures ; mais ce cas chez les chevaux est excessivement rare ; et parmi le nombre des chevaux rétifs et méchants, si on remontait à la source, on verrait que la plupart ne sont devenus dans cet état, que par suite de brutalités injustes dont ils ont été victimes. 15

Le cheval se résigne à la misère, à la souffrance. Il donne souvent généreusement ses services jusqu’à ce qu’il meure à la peine ; mais il y a une chose contre laquelle il se révolte toujours, c’est l’injustice. C’est pour cela qu’il est important, pour éviter de le rendre rétif, de bien lui faire comprendre ce qu’on en exige, et de ne jamais lui demander au delà du degré d’intelligence qu’on a développé en lui. Pour arriver promptement à développer l’intelligence du cheval, il faut toujours mettre son intérêt dans la balance. C’est pour cela qu’on ne doit pas considérer les caresses qu’on lui fait comme un plaisir qu’on prend soi-même, mais bien comme une nécessité indispensable au développement de son intelligence, car le véritable moteur de ses actions est son propre intérêt. Ainsi les caresses et le repos sont pour lui encouragements et récompenses. C’est cet espoir seul qui l’engage à bien faire, en lui faisant comprendre que s’il fait le contraire il y a correction et continuité de travail ; une fois ces