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INTRODUCTION.

testable qu’elle offre tous les avantages désirables : elle dresse le cheval promptement, sans le fatiguer le moins du monde, développe ses moyens, grandit ses actions, augmente la vitesse de ses allures, le rend souple, élégant, docile et confiant avec le cavalier, et lui fait une bouche parfaite. 10

En lisant cet ouvrage, mes lecteurs seront convaincus que dans cette méthode le dressage du cheval et l’instruction de l’homme sont liés si intimement, qu’en dressant le cheval, l’homme est forcé de s’instruire, car l’instruction du cavalier se fait par celle du cheval ; et tout y est démontré si méthodiquement et mathématiquement, que l’homme pourvu de la plus faible intelligence et sans même être cavalier, peut arriver à dresser son cheval en trèspeu de temps. Si jusqu’à présent les bons cavaliers et les chevaux bien dressés ne sont encore que de rares exceptions, il ne faut attribuer cet état stationnaire ni au manque d’intelligence des uns ni au manque de bonne volonté des autres. Le véritable motif n’est autre que le manque de théorie. L’amour du cheval et de l’équitation a été de tout temps un des signes caractéristiques de l’aristocratie et de toutes les personnes de haute intelligence. Cette science et cet art étaient autrefois considérés comme étant indispensables au complément de leur instruction. Si ce bon goût ne s’est pas plus