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INTRODUCTION.

idées qui se rencontrent avec celles d’autres auteurs, je dirai ce que disait Xénophon en parlant de Simon qui avait écrit avant lui sur l’équitation : « J’en serai enchantée. » Si on avait la prétention de croire qu’on ne se rencontrera sur aucun point avec les auteurs ayant déjà écrit sur le même sujet, ce serait admettre que tout ce qui a été écrit jusqu’à présent est dépourvu de bon sens.

L’apparition d’une innovation quelconque, lorsqu’elle est fondée sur des bases solides, produit toujours une commotion proportionnée au mérite de l’œuvre qui apparaît ; si elle est d’une nullité reconnue, elle ne froisse personne et passe, comme une étoile qui file, sans qu’on y fasse la plus légère attention. Si au contraire l’innovation est bonne, elle est certaine d’obtenir un succès auprès de tous les hommes loyaux et amis du progrès, et par cela même, elle est infailliblement en butte à la haine, à l’envie et à la jalousie de ceux, qui, pour une cause quelconque, n’ont pas été privilégiés de la fortune. Il faut donc admettre dans cette catégorie les hommes qui ont eu une position avantageuse et l’ont perdue, ceux qui ont passé leur vie à rêver une position et n’ont jamais pu l’obtenir. Ajoutez-y l’incapacité, qui n’a jamais su rien créer et poursuit avec acharnement tout ce qui apparaît, frappé du crime impardonnable de ne pas émaner d’elle. Il y