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![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/b2/Marie-Victorin_-_R%C3%A9cits_laurentiens%2C_1919%2C_illust_p_056.jpg/500px-Marie-Victorin_-_R%C3%A9cits_laurentiens%2C_1919%2C_illust_p_056.jpg)
’est une grande croix de bois, simple et vieillie !
Quand mon souvenir, comme un doigt, tourne les pages anciennes du livre de ma vie, je la revois toujours cette croix, là-bas, le long du chemin aux ornières profondes. Il faut qu’elles aient une âme, les choses, pour que leurs images, parfois s’incrustent dans notre âme à nous, comme un lichen dans la pierre !
Chaque année, quand juin ramenait le soleil chaud, les fraises et la liberté, on m’envoyait chez grand-père, à Saint-Norbert d’Arthabaska. Sitôt que le train, sortant des savanes toutes riantes sous la blancheur des sureaux fleuris,