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obliquement des fenêtres de la maison du bedeau, puis un jet de flamme aigu crever la couverture et s’élancer vers le ciel !…

Savard s’est laissé choir le long de la corde. Un instant il reste là, stupide, puis il s’élance à travers les villageois atterrés et se rue dans la maison. Déjà sa femme l’y a précédé et au bout d’une demi-minute on la voit paraître avec un bébé dans les bras et s’affaisser au milieu des spectateurs.

Que faire pour parer au désastre ?… Trop bien nourrie la flamme, déjà maîtresse, se moque des quelques seaux d’eau qu’on lui jette… pour faire quelque chose… Au bout d’une heure, il ne restait de la maison du bedeau qu’un amas de cendres fumantes !

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En haut, dans sa niche, la Vierge des Hurons, les deux doigts levés, montrait toujours le ciel.

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