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CROQUIS LAURENTIENS

vapeur qui touche à Brion demain, pour la dernière fois peut-être cet été !

En distribuant des adieux à droite et à gauche, je m’aperçois, à des indices qui ne trompent pas, que je m’étais attaché aux pêcheurs du Barachois, et de les quitter sous l’impression pénible de tout à l’heure, cela me fait quelque chose, là, au cœur !

Mais eux, stoïques, se sont retrouvés, déjà. Ils s’empressent, chargent nos bagages sur leurs robustes épaules, et nous souhaitent bon voyage. La voile se dresse, le moteur pétarade, et sous le grand soleil de midi, nous prenons la mer…