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CROQUIS LAURENTIENS

linotes qui auront repris, elles, leur brochure et leur jasette.

Pour le moment elles s’en vont sous la pluie de lumière, et le mirage déjà les grandit, les double, allonge démesurément les jambes des chevaux, et je revois du point de vue opposé le tableau tout oriental qui m’a tant impressionné l’autre soir, là-bas ! Et ce sera la dernière image que j’emporterai de l’Étang-du-Nord : une vision de caravane marchant dans un désert de sable, sous la pâleur d’un ciel boréal, le long d’une mer déserte et bleue, criblée d’étincelles !