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LE VIEUX LONGUEUIL


S

vous aimez à vous caresser les yeux des nuances fanées du passé, et si l’âme des choses révolues parle à la vôtre, hâtez-vous de contenter ce caprice d’un autre âge avant que, happées par les concasseurs, les dernières pierres des dernières vieilles maisons n’aillent se résoudre en macadam pour les pneus des autos.

Le vieux Longueuil s’en va, comme le vieux Montréal et le vieux Partout. C’est fatal, et c’est vaine besogne de vouloir, avec un fétu, enrayer la roue du temps !