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Joséphin Soulary

mode de composition de Soulary pour s’en bien rendre compte.

La vision de son petit poème, ou petit drame, si l’on veut, lui apparaît d’emblée, quand il songe à l’écrire. C’est d’ailleurs ce qui arrive à la plupart des poètes. Mais lui, n’a pas à débrouiller péniblement l’idée, et à la répartir dans les quatrains et les tercets… Elle lui est apparue complète dans ses parties essentielles, qui reposent généralement sur le premier quatrain et le dernier tercet. Or le premier tercet devant être un acheminement au trait final et faisant, par là même, un peu partie du dernier qui ne peut se suffire, le second quatrain sera donc la partie souffrante, l’acte languissant de ce petit drame, le sonnet.

Je croirais volontiers que chez Soulary lui-même, l’idéal poursuivi résidât dans la perfection du second quatrain. Mais cela ne fait pas qu’il ait jamais à souffrir de cette prétendue division en parcelles de l’idée du sonnet. Elle lui est spontanée comme à tous ceux qui ont