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Joséphin Soulary

fut jamais bien que dans sa villa des Gloriettes qui domine le Rhône et regarde les Alpes, adossée à la balme verte du faubourg de Saint-Clair, ou dans sa maisonnette de Rossillon en Bugey, d’où il a daté ses plus champêtres inspirations, que Soulary goûta vraiment cette oisiveté solitaire et féconde qu’il avait enviée jadis à son maître Horace.

Mais, malgré cet amour obstiné de la retraite, le devoir de l’observation le replongea souvent dans la foule. Et, d’ailleurs, n’a-t-il pas toujours eu ce petit cercle d’amis distingués : les Chenavard, les Jean Tisseur, ses deux intimes ; les Pierre Dupont, les Victor de Laprade, les Vingtrinier, un archéologue doublé d’un poète, les Louisa Siefert, une fille de son esprit, pour entretenir en lui l’amour du beau et la foi dans son œuvre…

De plus grands succès, des honneurs peut-être, qu’on lui assurait à Paris, ne décidèrent jamais ce doux épicurien à quitter sa pro-