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Joséphin Soulary

Nous sommes en plein paysage animé. C’est moins profond, mais c’est plus vrai que tout à l’heure, parce que c’est plus sincère peut-être. Il y a aussi, dans l’étude que J. Soulary fait de la nature, une chose qui, entre toutes, semble l’attirer, l’absorber : je veux parler de cette recherche du contraste qu’il affectionne et qu’il étend à l’observation de la vie, à tout ce qui frappe ses regards. On dirait qu’il n’a qu’un désir, nous faire comprendre la nature et la vie par leurs oppositions, — à moins que ce ne soit une manière d’attirer l’attention des lecteurs par un intérêt sans cesse renouvelé. Le Sonneur, qui sonne en glas le baptême et en mariage l’enterrement, les Deux Cortèges, l’Épithalame, les Quatre Planches, l’Idylle, autant de sonnets proverbiaux qui font partie de son bagage classique, en sont des exemples frappants. Ils renferment tous une grande pensée philosophique, qui ressort d’autant mieux que le contraste est plus saisissant. Qu’est-ce, d’ail-