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ce bon heur, qu’elle n’a point de peur de tomber d’un haut estat à un bas.

C’est une grand’ misere de naistre pauvre, mais encor elle est plus grande d’y envieillir, comme font plusieurs.

La main du pauvre, est la bourse de Dieu, si nous avons à acheter quelque chose de luy, il faut mettre là nostre argent.

Celuy n’est pas pauvre, qui possede peu de bien, mais qui beaucoup en desire.

Ceux que la pauvreté rend supportable, ce sont serpens engourdis de froid, que l’on