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desirs, et rafle à l’impourveu ce que nous avons tant de peine d’amasser.

Nous n’avons vestu ceste vie caduque et mortelle que pour payer le tribut et acquiter le peage à l’entree de la vie immortelle.

Son ame qui humoit desja le doux air des Cieux, attendoit que son dernier souspir luy ouvrist la porte.

Nous attendons tous les jours la venue de la mort, il y a une grande partie de son chemin fait, car tout ce qui s’est passé de nostre vie, la mort le possede.