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lontiers, que l’on croit plustost à ce que l’on craint, que l’on n’espere ce que l’on desire.

La crainte est louable au mal, et reprochable au bien.

Une ame asservie à la douleur, donne ordinairement plus de pitié que de crainte.

C’est avoir le courage bas de craindre ce qu’on ne peut éviter.

C’est le fait d’une ame timide, que de tourner les soupçons en crainte.

N’ayez point l’ame traversee de crainte, car je ruineray pour vostre subjet tout ce qui vous en pourroit donner de