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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES vostre proufist ; dont j’ay eu une grande joye. Vous savez les mines qu’il fait du costé de Languedoc et de Navarre ; je suis seure que vous y donnerez bome ordre. Et je supplie celuy quy le peult, en rendre contente de vostre parfait contentement Vostre très humble et très obéissante subjecte et mignonne

MARGUERITE. ( Ms. n° 133.]

LETTRE CXV. AU ROI.

(Du Béarn, fin de 1541.) Monseigneur, ce porteur se connoist tant et en tant de sortes obligé à vous estre fidèle et léal oultre le commun de vos subjets et serviteurs, veu les biens et honneurs que

de vostre seul mouvement il vous a pleu luy faire, que je luy ay dist plusieurs propos de ce que despuis vostre partement de Bourdeaux’j’ay entendus. Car, Monseigneur, aultant que vous avez laissé de

repos et contentement aux bons, vous avez donné de torment aux mauvais, qui jamais n’eussent pensé ny voulu voir leur Roy en ce pays, et encores mains ouyr les

propos que vous y avez tenus de vouloir entendre la vérité de toutes chouses, lesquelles [ilz] mettent bien peine de pallier. Vous suppliant, Monseigneur, en vouloir ouyr deux mots senlement et y prouvoir « Le Roi, allant à La Rochelle avec forces pour chastier les rebelles, passa par Bourdeaux. » (De Lundk, Chronique Bourdeloise.)