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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES qu’il sembloit qu’il vouloit voir et ouir vostre lectre. Dieu me doint grace que, pour recompence de l’ennuy que j’ay d’estre si longtemps, et encores en ce temps, hors du pouvoir dont j’ay si grant desir, je puisse accoucher de chose qui puisse estre pour le service de vous et des vostres. Vous asseurant, Monseigneur, que ma joye est si grande, que, vienne peine, douleur, voire la mort ne peult plus empescher d’oreanavant de vivre ou mourir contente Vostre très humble et très obéissante subjecte et mignonne

MARGUERITE. [ Ms. n° 57.]

LETTRE LVIII. AU ROI.

(Fin de juillet — 1530.) Monseigneur, ce porteur s’en va devers vous si plein d’affecsion et desir de vous voir, et si chargé de toutes les nouvelles que vous desirez savoir, que je n’ouse par longue lectre empescher sa créance, pour ne vous donner l’ennuy de redire ce qu’il ne luy sera ennuy de vous conter. Par quoy, Monseigneur, rendant à Dieu tous les mercis, graces et louanges que cueur, corps, ame, esprit et tout ce qu’il a mis en moy peult soustenir, le voys supplier que mon desir, tant et si très longuement de grant desir desiré, sorte bintoust à son coumance (sic)’effet, et que, avecques la mère • Marguerite voulait ecrire coummancement.