espérance. Il m’a priée le vous recommander, ce que je ne puis refuser, veu le long temps qu’il a servy M. d’Alençon et moy. Mais quelque chose qu’il y eust, si n’en voudrois je point parler, si je ne le pensois homme
pour bien servir le Roy en la charge qu’il demande. Vous le congnoissés aussy bien
que moy, je remets l’affaire en vos mains, vous priant faire mes très humbles recommandacions à la bonne grace du Roy, et luy dire que despuis son partement, je me trouvay si mal, que je feus contrainte garder le lit ; mais maintenant que je suis fort bien, et ay senty bouger mon enfant. J’attens d’heure en aultre ce que il luy a pleu me proumettre, et combien qu’il luy pleust ne me commander que j’attendisse que jusques à dimanche, si ne suis je point voulu passer oultre jusques à ceste heure que l’affaire du roy de Navarre le
presse d’aller demain à Paris, afin que le plus toust
qu’il pourra s’en retourne devers ledict seigneur. Mon
nepveu, l’asseurance que j’ay de vous me faict entièrement repouser sus vostre promesse, qui est de bien toust mettre à effect la bonne voulonté que je suis seure que
le Roy me porte’; vous asseurant que vous ne pouviés en endroit vous employer pour moy qui tant me rende obligée à vous que cettuy-cy, qui a trop jusques icy touché mon honneur. Mais se repousant sur vous n’en parlera plus Vostre bonne tante et amve, Marguerite. [F. Beth., nº 8550, fol. 129.] Il s’agit du royaume de Navarre. François Jer leurrait toujour’s sa seur et son beau-frère de l’espoir de le leur faire restituer.