1. — À MON COUSIN, M. DE MONTMORENCY.
Mon cousin, je ne vous ay plus toust ousé escripre de nouvelles, doublant que ne sceussiés le siége de Mézières ; mais puisque l’entendés, vous veux bien asseurer que votre filz est en aussy bonne santé que je pense estre, et s’en vont les ennemis à la file, comme vous dira vostre évesque de Beauvais, lequel a charge de Madame de vous amener à Meaux ; et de ma part, tant pour vostre aise que pour la nostre, vous en prie autant que luy est possible.
[Fonds de Béthune, no 8550, fol. 85. Autographe.]
2. — AU MÊME.
Mon cousin, je sens vostre aise tel pour avoir madame la Mareschale avecques vous, qu’il ne vous souvient de vos amys, et me réputant de ce nombre, ne veulx faillir à vous dire que avons icy le séneschal de Poitou[1], lequel faict bonne diligence de vous supplanter, parquoy ferez bien de y remédier par présence qui n’aviendra sans assez y estre demandée ; et combien que la compaignie en laquelle je sçay que désirez estre
- ↑ André de Vivonne, sieur de La Chastaigneraye, qui fut un des
gouverneurs du dauphin François. Il avait épousé Louise de Daillon,
fille de Jean, sieur de Ludre, et de Marie de Laval. La sénéchale de
Poitou était dame d’honneur de Marguerite. C’était la grand’mère de
Brantôme, qui la cite très souvent, ayant été élevé près d’elle.
Le sénéchal de Poitou mourut en 1532, âgé de quatre-vingts ans.