ni aux saints. L’évêque de Senlis plaida pour la Reine et gagna sa cause. Les pédants du collége de Navarre, bons catholiques, en furent réduits à jouer Marguerite dans une farce indécente, où ils lui donnaient le rôle et la figure d’une furie ; les jacobins firent prêcher en chaire contre elle. On renversa les tréteaux des pédants ; on fit descendre le jacobin de la chaire évangélique, et l’on ordonna à ses pareils de se taire. A quelque temps de là, Noël Béda, le premier auteur de tout ce bruit, fut enfermé au mont Saint-Michel, je ne sais sous quel prétexte : il y mourut. Le Miroir de l’âme pécheresse est un ouvrage excessivement ennuyeux. C’est un centon prolixe de passages traduits de l’Écriture ; quelque chose d’analogue, quant au plan, aux Maximes des Saints, de l’archevêque de Cambray. C’est peutêtre une composition fort édifiante, mais on y chercherait en vain une lueur de talent poétique. Il
n’y en a guère davantage dans l’Histoire des Satyres et des Nymphes de Diane, poëme dans la manière d’Ovide. La Coche, c’est-à-dire le Carrosse, est un peu plus intéressant. C’est un de ces débats de psychologie amoureuse, qui s’agitaient jadis dans les cours d’amour, et qui reparurent au dix-septième siècle, allongés et raffinés,