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LA COCHE.

Lequel perdant, mourir je suis contrainte.
Laissant le bien que perdre j’ay tant craint.
Fortune ou Dieu ce bien icy ne m’ouste,
Cest moy sans plus qui démon cœur l’arrache,
A fin que mieux unie je m’attache
A voz malheurs. O que cher il me couste !
Bref, voz espoirs et ma desesperance,
Les meschans tours de voz cruelz amys,
Et les vertus que Dieu au mien ha mys,
Font de voz maux au mien la difference.
Plus tost le jour nous eust peu defaillir
Que ces Dames de leurs propos saillir,
Qui me sembloit estre à recommencer.