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comédie.

Fait porter harnois
Et rompre les Lances,
Piquer les Chevaux,
Faire les grands saultz
Et tenir les dances.
Qui n’ayme bien fort.
Il est salle et prt
Et tresmal vestu,
De bien est forclus
Et ne vault pas plus
Qu’un povre festu.
J’ayme et suis aymée,
Prisée, estimée
D’un honneste et sage.
Lequel aymer veux.
J’en ay fait les vœux
Le long de mon aage.
Tousjours en luy pense,
Et n'ay contenance
Ne bien qu’à le voir.
Loing de luy j’escritz,
Et en pleurs et criz
Fais bien mon devoir.
Puis, quand le revoy
Assis près de moy,
Escoutant ses ditz,
J’y prens tel plaisir